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Retraites : le gouvernement annonce une réforme à minima

Publié : Le 3 septembre 2013, par Christophe de Petiville
Le Figaro, CFP & Associés
Les mesures annoncées la semaine dernière par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ne combleront que péniblement le tiers du déficit prévisionnel des retraites à l'horizon 2020. Une réforme sans surprises qui voit les cotisations augmenter, sans apporter de réelles solutions au problème central.

Des mesures décevantes

On spéculait déjà depuis plusieurs mois sur la créativité du gouvernement, quant au redressement des comptes des régimes de retraites. C'est finalement une réforme peu spectaculaire, et quelque part habituelle, qui prend place, sous la forme d'une nouvelle augmentation des cotisations pesant déjà lourdement sur le travail. La piste du relèvement de la CSG est écartée, du moins pour l'instant.

Quelles hausses de cotisations ?

La hausse des cotisations salariales et patronales sera progressive sur 4 ans : +0.15 point en 2014, puis 0.05 point chaque année pour atteindre 0.3 point en 2017. Parallèlement, il faudra cotiser plus longtemps : le premier ministre annonce l'allongement de la durée obligatoire d'un trimestre tous les trois ans, pour atteindre une durée minimale de 43 ans en 2035.

Une réforme mal accueillie et jugée dangereuse

En fin de compte, aucune solution n'est trouvée pour endiguer le déficit désastreux des régimes, mais le pouvoir d'achat est de nouveau attaqué. En 2020, et selon les prévisions (souvent / toujours optimistes), il resterait en effet un déficit d'un peu plus de 13 milliards d'euros par an à combler ! "On est en train d'abuser les Français en faisant croire qu'on apporte une réponse durable", s'indigne Jean-François Copé. Pour la large majorité, il est impossible de pérenniser le système des retraites sans réforme en profondeur, sans abolition des privilèges de certains régimes spéciaux et des fonctionnaires, sans réelle prise de conscience que la démographie va, de plus en plus, jouer contre nous, sans regarder plus loin que le bout de son nez : en 2020. Pour Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, cette "non-réforme" est toxique. Pour une augmentation de 0.1 point des cotisations, c'est 5000 chômeurs en plus à 5 ans, et 10 000 de plus à 10 ans. En outre, on avait promis de ne pas toucher au coût du travail en 2014, c'est désormais chose faite, alors que les entreprises françaises s'acquittent déjà de 100 milliards d'euros de plus que leurs concurrentes européennes. On ne fait que taxer, et taxer encore, sans réfléchir, sans réformer structurellement le régime pour le rendre viable. Si les prélèvements continuent, les entreprises ne pourront plus embaucher, plus investir...

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