Quelques chiffres sur les départs en retraite.
Le sujet épineux du financement des retraites refait constamment surface face à l’inquiétude voire parfois la colère des Français, voyant sans cesse les règles changer. Et cela ne risque pas de s'adoucir !
Suite à la réforme Fillon sur les retraites, le nombre d'éligibles a considérablement freiné : en effet, ce sont 160 000 personnes de moins qui sont partis à la retraite en 2011. Cet effet est la résultante des départs progressivement retardés à partir de juillet 2011.
Les retraités ont donc vu leur rang grossir de 200 000 bénéficiaires en 2011 contre en moyenne 360 000 entre 2006 et 2011, d'après les chiffres de la Drees (Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques).
Pour les mêmes raisons, en 2011, la nouvelle vague des retraités est partie pour les deux tiers durant l'année des 60 ans, un cinquième avant les 60 ans, et dans les mêmes proportions à 65 ans et plus. On observe cependant toujours de grandes inégalités entre les différents régimes. On retiendra qu'en moyenne les salariés du privé (régime Cnav) liquident leurs pensions de retraite 3 ans plus tard que les autres (61,5 ans). Les affiliés du régime de la fonction publique sont réellement privilégiés avec un départ à la retraite plus précoce que tous. (58,4 ans pour la fonction publique locale et 58,7 ans pour la fonction publique d'Etat).
1 256€ : c'est le montant mensuel moyen que touche un retraité tous régimes confondus. Malgré la faiblesse de ce montant, ce dernier a augmenté de 3,2% par rapport à l'année 2010 : cet effet est principalement dû aux revalorisations légales appliquées par les caisses. Cependant, aujourd'hui, les caisses de retraite ont fait l'aveu d'une impossibilité de suivre ces indexations en venant proposer la décorrélation des valorisations de retraites face à l'inflation.
Ces chiffres sur les retraites sont donc à nuancer car il ne tiennent pas encore compte de la réforme 2010, prévoyant un étalement des mesures effectives sur 2011. Egalement, la situation actuelle est devenue nettement plus critique car le gouvernement Fillon a finalement reporté le problème de quelques mois ; Aujourd'hui, la baisse des pensions est scellée du fait du nombre de pensionnaires à venir, de l'épuisement des caisses combiné aux objectifs de redressement du déficit public de l'Etat guidés par Bruxelles.
La grande Conférence sociale Acte II qui se tiendra les 20 et 21 juin prochain devrait placer une nouvelle fois la problématique des retraites au cœur des échanges.
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