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C'est officiel : les retraites complémentaires en danger selon la Cour des Comptes

Publié : Le 18 décembre 2014, par Romain Catheline
L'expansion, le Figaro, BFM TV,
La publication du rapport, initiée par la Cour des Comptes, est une nouvelle fois très alarmante quant à la situation des retraites complémentaires des salariés du privée, Agirc-Arrco. « Rien ne doit être interdit » pour la sauvegarde des retraites estime Didier Migaud, président de la Cour des Comptes.

Alerte rouge

La Cour des Comptes a rendu son analyse ce jeudi sur l'avenir des retraites complémentaires des Français issues des prestations Agirc-Arrco. Face aux déséquilibres, dont la faillite est déjà prévisible pour chacune des caisses, le Président, Didier Migaud, estime une urgence à ce que les partenaires sociaux, gestionnaires des caisses concernées, prennent des mesures radicales et à court terme dans le but d'une sauvegarde.

Que faire?

La réponse est toujours similaire et connue des décideurs ; il y a trois leviers principaux sur lesquels les caisses de retraite complémentaires peuvent agir :
- les taux de cotisation
- le montant des prestations
- les conditions de liquidation.

Par ce dernier levier, il s'agit d'allonger la durée de cotisations et/ou reculer l'âge légal de liquidation des retraites. Selon la Cour des Comptes, ce dernier point est inévitable pour le redressement des caisses complémentaires, bien que l'ensemble des mesures urgentes à prendre soit délicat à mener.

Baisse des pensions en cas d'immobilisme

Lors de son analyse, Didier Migaud a évoqué le risque d'une baisse inévitable des pensions dans le cas d'une absence de mesures de redressement intervenant rapidement. Il invite, bien entendu, les partenaires sociaux à étudier tous les leviers permettant de sortir de la catastrophe annoncée avec pragmatisme et se résout même à formuler quelques combinaisons permettant de repousser l'épuisement des caisses au delà de 2035.
Voici donc deux exemples formulés par la Cour des Comptes dont nous noterons l'évidente augmentation des cotisations.

- Reculer de 1 an l'âge moyen de départ des affiliés Agirc-Arrco, augmenter dans le même temps les taux et la sous-indexation des pensions, permettrait de limiter la hausse des taux de cotisation à +0,9 point par rapport à 2013 et à 7% la perte de pouvoir d'achat.
- Dans l'exemple 2, reculer de deux ans l'âge de départ, augmenter simultanément les cotisations et la sous-indexation des pensions jusqu'en 2018, conduirait à une perte moins importante du pouvoir d'achat (5%), et à une hausse de cotisation (+0,6%) plus faible que dans le premier exemple.

Nous rappelons que depuis 2009 les retraites complémentaires enregistrent des déficits et dont les prévisions financières pourraient atteindre les -25 milliards en 2040. Egalement, dès 2018 le régime des cadres Agirc se retrouverait sans réserve et donc dans l'impossibilité de payer les pensions. Les salariés cotisant à l'Arrco pourraient connaître le même sort en 2022.
Didier Migaud regrette que l'avenir des retraites en France soit si sujet aux arbitrages politiques qui finalement n'orientent pas vers une pérennité des pensions des Français. Les partenaires sociaux doivent décider d'une orientation en début d'année 2015.

… et pendant ce temps-là!

Une mesure votée il y a un an dans le cadre de la réforme des retraites initiée par Marisol Touraine entre en vigueur. En effet, pendant que le Conseil d'orientation des retraites (COR) est dans l'obligation de se rendre à l'évidence et d'annoncer une augmentation de la durée de cotisation au delà de 64 ans d'ici 2030, le gouvernement publie deux décrets allant dans le sens inverse.
Certains Français auront la possibilité de prendre une retraite progressive à 60 ans en place des 62 ans. Un assuré pourra, de ce fait, toucher une partie de sa pension de retraite tout en maintenant son activité mais à temps partiel. Une nouvelle fois, le signe d'une mesure populaire mais dont les Français paieront la facture.

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